Massacre de Sydney, Shoah, Goulag : comment la mémoire filmée demeure l’arme la plus puissante pour confondre le mal et prévenir ses retours.
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Rien ne peut désintégrer la haine. La preuve par le massacre de Sidney qui en suit tant d’autres. Mais la mémoire visuelle des abjections criminelles peut fixer le mal, le confondre, l’éloigner, le repousser un peu… Ce fut l’immense documentaire « Shoah » de Claude Lanzmann dont on célébrera le 40° anniversaire par une reprogrammation sur France 2 le 30 janvier prochain. Ce sont les trop rares films sur le Goulag et la terreur stalinienne qui sortent des salles aussi vite qu’ils y rentrent comme, cet hiver, le très fort « Les deux procureurs » de l’ukrainien Sergeï Loznitsa sur la Grande Terreur de 1936-1937.